Conscience et connaissance.

Conscience et connaissance

 

C’est par la conscience et l’éveil de nos sens, que tout ce qui est autour de toi se dévoile ; par la vue, le toucher, l’odorat, l’ouïe, le goût. Lorsque les sens sont en éveil, toute perception sensorielle prend vie sous forme d’image, qui imprime l’esprit, et crée la pensée.

Toutes tes connaissances passent par la conscience, mais sais-tu ce qu’est réellement ta conscience ? Elle fait partie de toi depuis ta naissance, tu es constitué pour porter attention à ce qui est le monde extérieur. Tu es peu tourné vers l’attention de ce qui est en toi, et tu ne considères ta conscience qu’à travers sa fonction d’utilité. C’est pour cette raison que tout ce qui t’est extérieur te parait ou te semble plus accessible que ce qui se trouve en ton intérieur. Et que toutes paroles se matérialisent sous une forme ou une autre selon le ou les sens dominant pour chacun. Et que toutes paroles se matérialisent sous une forme ou une autre, selon le ou les sens dominants pour chacun (vue, odorat, ouïe, ressentis).

Pour toi, la conscience se limite à ce que tu perçois comme une réalité, à partir des informations qui te viennent de tes cinq sens. Autrement dit par tout ce qui est extérieur à toi. Ta conscience ne tient donc pas compte de ce qui est toi, de ce qui est ton intérieur. Ce qui veut dire également, que ton esprit n’est pas intégré à ta conscience. Comment parvenir alors à la connaissance de toi, si tu ne tiens compte de cette part de toi, qu’est ton esprit ?

Alors…comment puis-je faire pour me connaître ?

Il te faut d’abord savoir ce qui définit ton identité. Tu définis ton identité à partir de ton nom, de ton prénom, de ton sexe, de ta situation familiale, sociale, culturelle, professionnelle. Tu établis une pseudo-individualité en fonction de ce que l’on désire de toi, et en fonction de tout ce qui t’est extérieur. Tu as parcouru cette galerie, tu as choisi ton chemin et a passé la porte. Tu t’es donc préparé à lâcher cette part de toi que tu as fabriquée en tenant essentiellement compte de l’extérieur, pour davantage te centrer sur ton être intérieur, ton être profond, celui qui fait ce que tu es.

Lorsque tu te rends dans un service administratif, la première chose que l’on te demande souvent, c’est de présenter un document attestant de ton identité. Celui-ci sert à distinguer une personne d’une autre, mais il ne définit en rien ton identité profonde. Connaître ton nom ne suffit pas, pour savoir qui tu es. Il est vrai que tu peux t’identifier à ce que tu fais, mais tu n’es pas ce que tu fais. Tu as un nom, mais tu n’es pas ce nom, tu as un travail, mais tu n’es pas ce travail. Tu ne peux t’identifier à ta seule identité civile, familiale, sociale, professionnelle, ou même religieuse. Tu ne peux réduire ton identité à ce qui se fonde sur le monde de la matière. Ton véritable toi est un être beaucoup plus subtil, fait d’énergie et de vibration.

Savoir que je suis une personne unique dans sa globalité, c’est déjà avancer vers la connaissance de ton être. C’est t’apprécier davantage dans ton unité. C’est reconnaître la grandeur universelle qui est en toi, et non pas seulement l’identité que d’autres te reconnaissent.

Toute réflexion introspective conduite dans un esprit positif, permet de te libérer des zones d’ombre qui limitent la conscience de qui tu Es vraiment. En prenant conscience de tes zones d’ombre, celles qui s’expriment par exemple, à travers la jalousie, la violence, la possession, etc…commenceras à voir se modifier la vision que tu as de toi-même, et prendras conscience que tu n’es plus celui que tu es, mais que tu es déjà celui que tu désires être. Pour cela, il faut que ta vigilance constante. Tu dois rester éveillé et non somnolant, si tu désires avancer dans la conscience de toi-même. L’évolution constante de l’éveil a besoin que tu mettes en lumière ton discernement, et ta persévérance. Le discernement est une attention continue de ce que tu es, et de qui tu es. Tu n’y accèdes pas seulement en portant attention à tout ce qui est extérieur à toi, mais en portant une attention toute particulière à ton être profond. Sans proscrire, sans bannir, sans créer de division. L’attention au discernement doit être en union avec ta conscience, et avec tes sens.

Jiddu Krishnamurti disait : « je dois être ouvert à chaque pensée, à chaque sentiment, à chaque humeur, à chaque refoulement et au fur et à mesure qu'il y est de plus en plus de lucidité expansive, il y a une libération de plus en plus grande des mouvements cachés des pensées, des mobiles, des poursuites. Ainsi, la lucidité est liberté, elle octroie la liberté ; elle concède la liberté ».

Il ne faut pas que tu croies que le discernement analysé d’une façon judicieuse, dans le respect de la vie, nourrit l’ego. La conscience n’est pas l’ego, elle peut néanmoins t’aider à le développer de façon juste et équilibrée.